Posons-nous une question toute simple mais dérangeante. Pourquoi tant de personnes sont-elles capables de s’investir avec passion dans une association sans compter leurs heures, alors que le moindre dépassement de leur temps de travail va être soigneusement quantifié et décompté en heures supplémentaires ?
Voici une petite allégorie qui a le mérite de faire comprendre avec limpidité les enjeux d’une vision source d’implication:
Un promeneur marche le long de la route. Il arrive à hauteur d’un homme en train de manier avec peine un pic. Intrigué, notre promeneur pose la question : « Que faites-vous donc avec ce pic ? ». L’homme relève péniblement la tête, l’air accablé par tous les malheurs du monde: « Vous voyez bien, je taille des pierres et je vous souhaite de ne jamais avoir à supporter une telle corvée. »
Notre promeneur reprend son chemin. Un peu plus loin, un autre homme, un pic à la main, taille lui aussi des pierres. Le promeneur l’interroge : « Que faites-vous donc ? ». L’homme relève la tête avec un demi-sourire : « Je taille des pierres pour construire un mur. »
Le promeneur s’éloigne puis tombe sur un nouveau personnage, visiblement très actif et très occupé à… vous l’avez deviné : à tailler des pierres. « Que faites-vous avec tant d’entrain ?», lui demande-t-il. Le tailleur de pierre s’interrompt un bref instant pour regarder le promeneur, tandis qu’un sourire éclatant illumine son visage : « Vous savez, je taille des pierres pour bâtir une cathédrale… »
Précisons, bien entendu, que la tâche matérielle de chacun était identique (tailler des blocs de pierre). Ils avaient également tous un pic similaire et que la rémunération était la même.
L’être humain a besoin de se sentir personnellement utile, de pouvoir apporter sa propre pierre à l’édifice, de participer à quelque chose de grand… Le sentiment de n’être qu’un « pion sur l’échiquier ». Ceci est particulièrement dévastateur dans les grandes structures déshumanisées ou dans certaines petites entreprises dirigées par un patron de droit divin…
Dans nombre d’entreprises, l’absence de vision porteuse, de passion et d’enthousiasme fait que les salariés se contentent d’assurer le « service minimum ». Ainsi, et sans jeu de mots, ne faut-il pas toujours jeter la pierre aux fonctionnaires, objet de toutes les critiques, alors que leurs managers, et au plus haut niveau l’État, ne leur proposent souvent pas la moindre cathédrale à bâtir…Motiver par la passion, la vision, le projet
Les exemples d’entreprises ayant connu un important développement soutenu par une passion forte (même si certaines ont pu connaître ensuite des hauts et des bas) ne manquent pas : Apple, la firme créée par Steve Jobs, L’Oréal. Plus près de nous, CGI, une entreprise d’envergure mondiale de services-conseils en technologie de l’information, d’intégration de systèmes, d’impartition et de solutions, dont le siège social est établi à Montréal.
Dans le monde des PME et des TPE, de nombreux succès reposent fondamentalement sur des salariés qui sont ultraimpliqués parce qu’ils vivent une grande histoire… ou du moins quelque chose qui y ressemble fort.
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